Une augmentation spectaculaire de la migration hautement qualifiée en Suisse

N°16, Octobre 2018
Philippe Wanner & Ilka Steiner (NCCR On the Move et Institut de démographie et socioéconomie, IDESO, Université de Genève),

October 25, 2018
How to cite this article:

P. Wanner & I. Steiner (2018). Une augmentation spectaculaire de la migration hautement qualifiée en Suisse. Social Change in Switzerland, N° 16. doi:10.22019/SC-2018-00007

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Résumé

La Suisse a connu ces dernières années une augmentation importante des flux migratoires, accompagnée d’une modification de la structure éducationnelle des immigrants. Dans le passé, en raison d’une absence de données, ces nouvelles réalités ont été difficilement chiffrables. Utilisant des estimations originales découlant de nouvelles données, cet article présente l’évolution de la composition des flux migratoires en direction de la Suisse en fonction du niveau de formation et discute du rôle du marché du travail dans cette migration. Ainsi l’immigration hautement qualifiée a plus que doublé entre 1991 et 2014. Notamment les ressortissants du Royaume-Uni, de l’Amérique du Nord et de l’Inde détiennent majoritairement un niveau de formation tertiaire, comparé aux ressortissants du Portugal, d’Afrique de l’Ouest ou d’Amérique du Sud. Finalement, cette immigration est principalement expliquée par la demande du marché travail, qui ne pouvait pas être satisfaite par les natifs.


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Introduction

Les marchés du travail des pays ouest-européens ont été caractérisés, au cours des dernières années par des changements spectaculaires : d’une part, de nombreuses économies ont vécu une tertiarisation de leurs activités et une spécialisation accrue (cf. par exemple Eljim 2013), qui ont mené à une augmentation de la demande de personnel hautement qualifié, et, au contraire, à une réduction de celle de personnel moyennement et faiblement qualifié. D’autre part, la globalisation des activités économiques et la délocalisation conséquente de certains secteurs à faible valeur ajoutée, ont contribué à réduire la demande de main-d’œuvre active dans les domaines de l’industrie. En outre, des centres de compétences se sont développés dans les régions et agglomérations les plus dynamiques, qui ont également conduit à un bouleversement du marché du travail. Dans ce contexte général, les politiques de libre circulation des personnes (en Europe dans le cadre du Traité de Rome, en Amérique du Nord dans le cadre de l’Alena) ont contribué à la mise en place d’un marché mondial de la main-d’œuvre, favorisée par la diffusion progressive des offres d’emploi sur le net.

La Suisse est concernée en premier lieu par ces changements de l’économie et du marché du travail. Elle s’est spécialisée progressivement, avec le développement de nombreux centres de compétences comme les entreprises pharmaceutiques dans la région bâloise, le secteur bancaire ou informatique à Zurich ou les finances, négoces et organisations internationales à Genève (Steiner et Wanner 2011). Des conditions contextuelles favorables (sécurité, cadre de vie, fiscalité, etc.) ont contribué à l’essor économique de ces régions, et parallèlement à l’arrivée de multinationales, d’organisations internationales et de professionnels[1]. L’évolution des flux est bien entendu aussi liée au contexte politique interne (principalement la ratification de la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’Union européenne) et aux différentiels dans les performances économiques observées entre la Suisse et les pays d’où proviennent les migrants.

La Suisse a ainsi connu depuis le début du 21e siècle un fort accroissement du solde migratoire international, qui est expliqué à la fois par l’augmentation des entrées en Suisse (qui culminent à +180 000 en 2008 avant de se stabiliser vers 160 000) et par la stabilisation du nombre des départs entre 80 000 et 100 000 par année. Le solde migratoire qui en découle, atteignant près de 100 000 en 2008 et près de 80 000 entre 2013 et 2016, a quasiment égalé celui du milieu des années 1960. Cependant, les flux migratoires entre la Suisse et l’étranger n’ont pas seulement augmenté, mais se sont également modifiés (Wanner 2014). Alors qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’âge d’or de la migration a été caractérisé par l’arrivée de travailleurs plutôt faiblement qualifiés, fournissant la force de travail dans les secteurs de la construction (avec en particulier de grands chantiers routiers et d’infrastructures – barrages, tunnels, etc.), de l’agriculture, de l’industrie et du tourisme, la période récente a vu un important développement de la migration hautement qualifiée orientée vers des activités à haute valeur ajoutée.

Dans ce contexte général, cet article présente l’évolution de la composition des flux migratoires en direction de la Suisse en fonction du niveau de formation durant les 25 dernières années. Il décrit également quelques caractéristiques des migrants hautement qualifiés et met en lumière le rôle du marché du travail dans cette migration. Les analyses se fondent sur des données originales recueillies dans le cadre d’un projet national sur la migration, le NCCR On the Move.

De nouvelles données sur la qualification des immigrants

Deux types de données récentes ont été utilisés pour notre analyse.

Les Relevés structurels (RS) appariés avec le registre de la population (STATPOP) : Depuis 2010, plus de 200 000 personnes sont tirées au sort chaque année et interrogées sur leur statut socioéconomique (niveau de formation, statut d’activité, profession, etc.) dans le cadre du RS. Appariés avec les données exhaustives STATPOP (appariement réalisé dans le cadre du NCCR On the Move, cf. Steiner et Wanner 2015), qui informent sur le statut migratoire (date d’arrivée en Suisse), les relevés structurels fournissent la répartition du niveau de formation des immigrants selon l’année d’arrivée. Le niveau de formation est classé en trois catégories : secondaire I (école obligatoire ou école de culture générale) ; secondaire II (formation professionnelle élémentaire, maturité gymnasiale, maturité spécialisée) ; tertiaire (école professionnelle supérieure, université). Pour des raisons de taille de l’échantillon et de disponibilité de données, nous avons considéré uniquement les immigrants arrivés en Suisse de 1991 à 2013. Cependant, les données du RS portent sur les personnes présentes en Suisse, et excluent donc des migrants arrivés entre 1991 et 2009 et qui sont rentrés avant 2010. Or, la migration de retour est sélective. En d’autres termes, le taux de retour varie en fonction du niveau de formation, avec un départ de la Suisse plus rapide pour les personnes hautement qualifiées comparativement à celles faiblement qualifiées. Pour cette raison, une correction a été effectuée à l’aide d’un facteur tenant compte de la probabilité de rester en Suisse, année après année, pour des immigrés arrivés en Suisse en 2010 et classés selon le niveau de formation[2].

L’Enquête Migration-Mobility du NCCR On the Move[3] : Réalisée en automne 2016 auprès de 6000 migrants, cette enquête interroge des personnes arrivées en Suisse entre 2006 et 2016 en tant qu’adultes (à 18 ans ou plus) et en âge d’exercer une activité au moment de l’enquête (24 à 64 ans). Onze groupes nationaux ont été sélectionnés selon des critères intégrant le volume des flux observés entre 2006 et 2016, la maîtrise d’une des langues de l’enquête, et les spécificités des flux : Allemagne, Autriche, France, Italie, Espagne, Portugal, Royaume-Uni, Inde, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Afrique de l’Ouest. Pour chaque groupe un échantillon d’au moins 400 personnes a été interrogé soit online, soit par téléphone. Cette enquête fournit des informations non seulement sur la fréquence de la migration hautement qualifiée, mais également sur les caractéristiques des migrants, en particulier sur les motifs de l’arrivée.

Des tendances migratoires contrastées selon le niveau de formation

D’une manière générale, la tendance observée pour l’immigration parmi les 20-64 ans suit celle de l’ensemble de la population étrangère, avec un creux au milieu des années 1990 et un fort développement dès 2008. Le Graphique 1 indique les effectifs de migrants en âge d’activité (20-64 ans) répartis selon le niveau de formation. De 40 000 entrées en 1991 (soit 44% du total des entrées), le nombre de migrants de niveau de formation secondaire I a diminué de moitié, pour atteindre 20 000 entre 1997 et 2000. A cette époque, la Suisse subissait les contrecoups de la crise économique sur le marché de la construction. A partir de 2000, l’effectif des immigrants de niveau secondaire I a légèrement augmenté, avec un premier pic au moment de la crise financière de 2008, qui a incité certains migrants des pays concernés à venir chercher du travail en Suisse, et un deuxième pic vers 2012, probablement provoqué par la bonne situation économique en Suisse et, comme nous le verrons plus tard, par la difficulté de recruter dans le marché local des employés pour des secteurs ne nécessitant que très peu de qualifications. En 2014, la formation secondaire I concerne 20% des entrées en Suisse.

L’immigration des personnes de niveau secondaire II a suivi la même tendance avec une diminution (d’un peu plus de 20 000 immigrants – 22% du total des entrées – à environ 10 000) durant la fin du 20e siècle, puis une augmentation régulière marquée également par le pic de 2008. Cette migration a toujours été relativement peu importante en Suisse, le pays disposant par le système de l’apprentissage professionnel d’une main-d’œuvre locale importante dans les métiers concernés. L’accroissement observé entre 2000 et 2014 s’explique probablement par la conjonction de différents facteurs, qui sont : d’une part le départ à la retraite des générations nées durant la décennie 1940, parmi lesquelles on dénombre une majorité de personnes de formation secondaire II qu’il a fallu remplacer ; d’autre part, l’accroissement général du niveau de formation dans les pays source (en particulier la péninsule ibérique, la France et l’Allemagne) qui a conduit à l’accroissement de la qualification de la main-d’œuvre immigrante, même pour des postes ne nécessitant pas forcément d’importantes compétences professionnelles. Il en résulte alors une situation de déqualification, des migrants exerçant des activités basiques (manœuvres, employés agricoles, travail de nettoyage, etc.) disposant d’une formation professionnelle achevée qu’ils n’utilisent pas (cf. par exemple Pecoraro 2011). Quelque 26% des entrées enregistrées en 2014 font référence à des personnes de niveau secondaire II.

Ainsi que le Graphique 1 l’indique, l’évolution la plus spectaculaire observée au cours du quart de siècle écoulé est liée à l’accroissement de l’effectif des migrants ayant atteint un niveau de formation tertiaire. De 30 000 en 1991 (33% de l’ensemble des entrées), cet effectif a certes diminué durant le milieu des années 1990 mais d’une manière moins prononcée, puis a augmenté rapidement, pour atteindre 40 000 dès 2000, et 70 000 en 2008, avant de varier entre 60 000 et 70 000 personnes annuelles – soit 50% à 54% des entrées annuelles.

Les pays voisins et extra-communautaires fournissent une main-d’œuvre hautement qualifiée

L’immigration de personnels hautement qualifiés ne se vérifie pas avec la même intensité depuis l’ensemble des régions et pays du monde. L’enquête Migration-Mobility fournit à ce propos une description intéressante des flux migratoires récents, et indique qu’en fonction du groupe national la part des personnes titulaires d’un diplôme du niveau tertiaire peut varier sensiblement (Graphique 2). Ainsi, parmi la population enquêtée, la proportion de migrants hautement qualifiés dépasse les 90% pour les ressortissants du Royaume-Uni, de l’Amérique du Nord et de l’Inde. En revanche, elle est de 52% pour les ressortissants de l’Amérique du Sud, de 44% parmi ceux de l’Afrique de l’Ouest et de 24% parmi ceux du Portugal.

Ces proportions, calculées à partir d’une enquête, peuvent souffrir d’un léger biais lié au fait que les personnes hautement qualifiées présentent généralement un taux de réponse plus élevé que les personnes faiblement qualifiées. Cependant, ce biais est jugé faible dans notre cas, principalement en raison du design de l’enquête visant à garantir la plus grande couverture (traduction en six langues, possibilité de répondre par téléphone ou online)[4].

Pour les ressortissants de l’hémisphère sud, les proportions peuvent paraître faibles compte tenu de la politique migratoire qui privilégie indéniablement l’arrivée de personnes hautement qualifiées pour les pays extra-communautaires. Elles s’expliquent par le fait qu’une migration de regroupement familiale, non directement liée au niveau de formation, s’observe aussi souvent dans ces communautés. En revanche, les ressortissants d’Amérique du Nord arrivés en Suisse sont généralement des personnes titulaires d’une qualification élevée, traduisant une migration sélective, qui offre de meilleures opportunités aux titulaires d’une formation élevée.

Cependant, dans le cas du Portugal, la sélection agit dans l’autre sens, puisque les personnes de niveau de formation secondaire sont surreprésentées dans le flux migratoire en direction de la Suisse, comparativement aux personnes restées dans le pays d’origine. L’explication à cette situation contraire à celle des autres communautés, chez qui la proportion de migrants tertiaires est supérieure que celle observée dans les populations du pays d’origine, est à chercher dans le besoin toujours important d’une main-d’œuvre faiblement ou moyennement qualifiée dans certains secteurs d’activité de l‘économie suisse.

Il importe également de noter que certains groupes nationaux ont connu, au cours des dernières années, de profonds changements dans la composition des flux migratoires. C’est le cas en particulier des Espagnols et Italiens, qui dénombrent aujourd’hui plus de 50% de personnes hautement qualifiées, alors qu’historiquement ces flux étaient composés de personnes plutôt faiblement qualifiées.

Le marché du travail, le principal moteur de la migration hautement qualifiée

L’importante migration hautement qualifiée se justifie principalement par la demande du marché du travail suisse. Pour le démontrer, un focus sur les changements récents observés dans ce domaine peut être effectué (cf. Tableau 1). Durant la période 2010 à 2013, le marché du travail suisse a enregistré une baisse du nombre des personnes actives occupées de niveau secondaire I (-15 000 soit -2,5%) et secondaire II (-50 000, soit-2,5%). En même temps, le nombre de postes de travail occupés par une personne de niveau tertiaire a augmenté de plus de 160 000 (+13%). Cette rapide augmentation des compétences tertiaires n’a pas pu être comblée par les nouvelles générations scolarisées en Suisse, puisque le nombre d’universitaires parmi les générations indigènes entrant sur le marché du travail n’a dépassé que de 115 000 personnes le nombre d’universitaires sortant de celui-ci suite au passage à la retraite (Wanner et al. (2016), cf. aussi Steiner et Fibbi (2016)). Ainsi, le marché du travail a logiquement recouru à la migration internationale pour répondre à la demande.

Le Graphique 3 montre en effet qu’à l’exception des ressortissants de l’Afrique de l’Ouest et de l’Amérique du Sud, plus de la moitié des immigrants récents qui détiennent un niveau de formation tertiaire avait un contrat ou une offre d’emploi en Suisse avant leur arrivée. Dans tous les groupes d’origine, la part des hommes est plus élevée, indiquant une stratégie migratoire familiale, où les femmes suivent leur conjoint/partenaire sans chercher un emploi en amont de la migration.

Compte tenu de la forte mobilité des travailleurs hautement qualifiés, lesquels sont souvent enclins à quitter la Suisse après quelques mois ou années (Steiner 2018), la migration internationale a cependant joué un rôle secondaire dans la réponse aux besoins du marché du travail, puisqu’entre 2010 et 2013, elle a permis de combler moins de 30% de la demande de travailleurs ayant une formation tertiaire. De nouvelles générations de jeunes natifs de la Suisse, mieux qualifiés que leurs aînés, ont joué le rôle prédominant à ce propos.

Il est à noter que la migration a aussi eu pour impact de réduire l’érosion de la force de travail ayant une formation du secondaire I et secondaire II, puisqu’elle a compensé en partie le départ à la retraite de générations de travailleurs locaux avec une qualification faible et moyenne (Tableau 1). C’est à ce niveau que l’on observe des opportunités migratoires pour des travailleurs faiblement ou moyennement qualifiés, exerçant des activités que les Suisses délaissent. Ces opportunités sont en partie saisies par les migrants originaires du Portugal, mais plus généralement aussi par certains d’Amérique du Sud, d’Afrique de l’Ouest et des pays voisins.

Conclusion

L’immigration hautement qualifiée a connu une évolution spectaculaire et a plus que doublé entre 1991 et 2014. Notamment les ressortissants du Royaume-Uni, d’Amérique du Nord et de l’Inde détiennent un niveau de formation tertiaire, comparé aux ressortissants du Portugal, d’Afrique de l’Ouest ou d’Amérique du Sud. Cette immigration est principalement expliquée par la demande du marché travail, qui ne pouvait pas être satisfaite par les nouvelles générations de locaux entrant sur le marché du travail.

D’une manière quasi-unanime, les économistes relèvent l’importance d’une migration qualifiée pour la création de richesses. Selon Nathan (2014), plusieurs études attestent que les migrants hautement qualifiés contribuent significativement aux domaines des sciences et technologies, de par leur caractère innovatif et leur attitude à l’entreprenariat. Wadhwa et al. (2008) confirment ce rôle moteur des migrants hautement qualifiés dans la création d’entreprises et l’innovation aux Etats-Unis. En d’autres termes, la présence de tels migrants peut contribuer à la croissance économique et à l’innovation. Même s’il est difficile d’estimer précisément l’impact de la migration sur l’économie, les flux migratoires hautement qualifiés qui caractérisent la période récente contribuent certainement à l’essor économique observé en Suisse durant le début du 21e siècle.

[1] Sauf mention contraire, les désignations masculines comprennent également les femmes.

[2] Plus de détails sur cette approche sont disponibles auprès des auteurs. Relevons que dans une étude récente, le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) a utilisé la même approche pour distribuer les migrants en fonction du niveau de formation, mais en se reposant sur l’Enquête sur la population active (ESPA). Le SECO s’est limité à la période récente et n’a donc pas tenu compte de cet effet de sélection. (https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/seco/nsb-news.msg-id-71424.html. Consulté le 4 juillet 2018). Désireux de présenter des tendances sur une période de 25 ans, nous considérons une correction statistique comme indispensable.

[3] Migration-Mobility Survey, https://nccr-onthemove.ch/research/migration-mobility-survey/ consulté le 4 juillet 2018.

[4] Ces chiffres sont cohérents avec ceux présentés par l’Observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE (2018, lesquels reposent sur l’Enquête suisse sur la population active et démontrent que « Parmi les salariés qui ont immigré en Suisse dans le cadre de l’accord sur la libre circulation des personnes, 54 % d’entre eux sont titulaires d’une formation tertiaire, soit 70 % pour les Français, 63 % pour les Allemands, 50 % pour les Italiens et 13 % pour les Portugais ». Voir https://www.seco.admin.ch/seco/fr/home/seco/nsb-news.msg-id-71424.html. Consulté le 4 juillet 2018.

Bibliographie

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Pecoraro, M. (2011). Gender, brain waste and job-education mismatch among migrant workers in Switzerland. International migration paper No. 111. http://dx.doi.org/10.2139/ssrn.2294436

Steiner, I. (2018). Settlement or Mobility? Immigrants’ Re-migration Decision-Making Process in a High-Income Country Setting. Journal of International Migration and Integration, Article first online. doi:10.1007/s12134-018-0602-0

Steiner, I., & Fibbi, R. (2016). Démographie, formation tertiaire et migration qualifiée en Suisse. In M. Behrens & A. Bourgoz Froidevaux (Éd.), Réflexions sur l’avenir de l’éducation. Quelques jalons et perspectives (p. 53‑78). Neuchâtel: Institut de recherche et de documentation pédagogique – IRDP.

Steiner, I., & Wanner, P. (2011). Dimensions démographiques des flux migratoires récents en direction de la Suisse. La Vie économique, 20112, 8‑11.

Wadhwa, V., Saxenian, A., Rissing, B., & Gereffi, G. (2008). Skilled immigration and economic growth. Applied Research in Economic Development, 5(1), 6‑14.

Wanner, P. (2014). Une Suisse à dix millions d’habitants: enjeux et débats. Lausanne: Presses polytechniques universitaires romandes.

Wanner, P., Zufferey, J., & Fioretta, J. (2016). The impact of migratory flows on the Swiss labour market. A comparison between in-and outflows. Migration Letters, 13(3), 411–426.



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